Je suis fumeur !

J’ai commencé à fumer par imitation a 25 ans  (j’ai en ce moment pratiquement le double).

J’ai arrêté plusieurs fois, parfois pendant des années, jamais sans trop de souffrance.

Avant de fumer je mettais déjà le doigt ou stylo dans la bouche, la cigarette vient remplacer cella, mais quand j’arrête de fumer je reprends cette habitude.



La cigarette est partout dans ma vie, dans la joie et dans la souffrance.

Je fume donc avant quelque chose (angoisse), pendant que je fais cette chose (calmant) et quand la chose est finie (récompense).

Je fume quand quelque chose rate (calmant, culpabilité et suicide symbolique), quand je n’ai rien a faire (calmant et culpabilité), quand je sors d’un milieu stressant (calmant et récompense).

Je fume pour me réveiller, pour me maintenir actif pendant la journée et pour m’endormir.

Je fume devant un beau paysage pour avoir trois plaisirs en un ( le paysage, allumer la cigarette et la fumer).

Je fume car cella me permet de défier le feu prés des yeux, de contrôler le feu avec mon briquet ou allumettes,  parce que cella me rapproche de ceux qui fument et de faire ainsi partie d’un clan.

Je fume pour exprimer ma liberté de choisir (même si ne c’est que liberté de choisir sa mort).

Je n’aime pas entendre les moralistes, faux psychologues, fanatiques, culpabilisateurs  en général.

Essayer par Force de m’enlever la cigarette est ressenti comme une dictature, un lavage de cerveau, une castration.

Maintenant si vous me demandez si cella me rend fier et me satisfait pleinement ?
Je dois répondre pour être totalement honnête : NON !

Quand je ne fume pas, je n’aime pas l’odeur des fumeurs qui est partout, dans l’air, sur leurs vêtements et même sur leurs cheveux. Je n’aime pas le goût de la salive d’une fumeuse que j’embrasse intimement, et même sa peau semble avoir retenu quelque chose qui vient du tabac.

Je me sens inconfortable de ne pas contrôler mon désir de fumer, et d’être ainsi son esclave.

Comment je me vois arrêter de fumer ?


Gagnant en estime, savoir et auto-connaissance pour remplacer le manque d’assurance et angoisses.

Cherchant un remplaçant valable pour occuper la place du paquet de cigarettes dans ma poche.

Continuant à avoir du feu (allumettes ou briquet), pour continuer à communiquer avec les fumeurs.

Ayant des objectifs clairs et quantifiés à propos de mon futur.

Aucune chaîne ne peut emprisonner celui qui est vraiment libre.

Jorge Parreira



4 comentários:

  1. Intéressant! Il reste juste a définir plus concrètement le comment! :)

    amitiés
    Sui Juris

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  2. J'ai bien aimé ta vision de la fume et ton auto-analyse comportementale.
    C'est très nuancé, les mots sont très bien choisis et l'analyse est vraiment intéressante. Mais, pourquoi "neuronalement" et "synaptiquement" donc... physiologiquement psychiquement, psychologiquement se met-on à fumer... combler le circuit de la récompense ?

    Juste un truc peut-être, je crois qu'il y a moralisateurs et conseillers... à ne pas mettre dans le même sac...
    Liberté de soi-même et liberté des autres.
    Ma soeur est asthmatique et je peux te dire que le moindre petit nuage de fumée lui nuit!

    Voilà, c'était pour participer un peu à ton blog auquel je souhaite de l'audiance... Son initiateur a le style d'un créateur !

    Bonne route et bonne continuation à toi...!

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  3. Merci!
    Rien de plus important pour l'ego que la reconnaissance ;)

    Pourquoi se met-on à fumer?

    Au début par curiosité, imitation et pour pouvoir se fondre dans le groupe...

    A mon époque tout le monde fumait dans le réel ou au cinéma, fumer devint avoir une vie sociale.

    Ce n'est pas encore la récompense car on ne connait pas encore la cigarette.

    Puis la cigarette n'a pas très bon goût les premières fois et souvent on tousse avec la fumée.

    Ensuite comme socialement cella n'apporte pas grand chose, nous trouvons d'autres "utilités" à la cigarette.

    (Plus tard le cinéma nous montra les méchants à fumer, et cella devint aussi un acte de rébellion, anarchisme, révolte contre une société qui était ressentie trop contraignante.

    fumer est devenu, marquer son identité et sa différence dans le groupe et même parfois sortir d'un groupe qui ne nous sert plus...)

    Charger quelqu'un de toutes les fautes de l'univers ne l'aide pas trop et a la tendance contraire.

    La culpabilisation intensive et écrasante peut avoir des résultats à court terme mais provoquera le résurgence, tôt ou tard de cette chose trop écrasée qui sautera encore plus haut.

    Relativement à la sœur, sans vouloir toucher au sol sacré (ceux que nous pouvons critiquer, mais que n'acceptons pas que les autres le fassent exemple famille ), je dirais qu'en général s'ils sont pas pris à rebrousse poil le fumeur est assez compréhensif.

    Heu ... c'est une réponse relativement rapide et écrite au vol... n'hésitez pas à commenter, critiquer ou poser des questions....

    ab imo pectore
    Jorge

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  4. toute la réponse est dans la réponse à la question "es tu pleinement satisfait ??" non.... et voilà ....
    je viens d'arrêter 20 ans de cigarettes avec cette douloureuse impression de m'être fait avoir pendant tout ce temps, je pensais me faire plaisir, me calmer, me faire des copains ... bref tout ce que tu dis , je m'y retrouve parfaitement
    j'ai arreté apres une grosse période de stress où l'augmentation de ma consommation de clops ne faisait que m'enfoncer car non seulement j'avais des problèmes mais je m'en rajoutait un en fumant trop ..bref j'ai arreté en me disant que de toutes façons je ne pourrais pas aller plus mal. ça fait 6 mois , je ne me sens ni mieux , ni moins mal , j'ai toujours des joies et des peines, je continue à faire la fête, mieux qu'avant meme car on apprécie mieux un bon vin sans la clop.. quand je suis énervée , je me pose , comme avant,
    je peux rejoindre les groupes de fumeurs dans le froid comme avant ( sauf que s'il fait très froid , j'ai le choix de rentrer..)

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